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Rss Pour les salariés d'Auchan Louvroil, les conditions de travail priment, la prime aussi


Publié le 04/12/2011


À l'appel des syndicats CGT, CFDT et FO, une centaine de salariés de l'hypermarché Auchan de Louvroil ont observé un peu plus d'une heure de débrayage hier matin pour protester contre leurs conditions de travail et revendiquer une revalorisation salariale, retardant d'autant l'ouverture du magasin.
Les représentants syndicaux ne cachaient pas leur satisfaction : une centaine de salariés sur les deux cent cinquante postes du matin - la grande surface emploie cinq cents personnes au total - ont embrayé au débrayage et la participation de la totalité des agents de sécurité était brandie comme un trophée. C'est du reste l'adhésion au mouvement de ces derniers qui a empêché l'ouverture des portes à 8 h 30, au regard des règles de sécurité concernant les risques d'incendie. De ce fait, un groupe compact de clients s'est formé dans le calme devant l'entrée principale, dans la galerie marchande, avant de se résorber à l'ouverture, vers 9 h 30.

« Salaires de misère, primes trimestrielles à zéro, conditions de travail déplorables, dialogue social déficient » : le tract distribué n'y va pas par quatre chemins. Les représentants syndicaux ont développé ces têtes de chapitre, en mettant un soin particulier à dénoncer un management « roi de la communication », sur les niveaux de salaires. « Les critères de productivité sont en hausse, les chiffres d'affaires demandés ne sont pas en rapport avec les réalités économiques locales. La sécurité et l'hygiène, pour les salariés et les clients, c'est quand ils veulent. Quand une commission de sécurité passe, on pourrait manger par terre. Mais le reste du temps, les réserves sont encombrées. Auchan parle de seize mois de salaires, mais ça inclut les primes tous les trois mois et la participation, qu'on n'a qu'au bout de cinq ans d'ancienneté. Dans la réalité, les salaires sont au ras des pâquerettes. Il y a un turn-over très faible ici. On a des employés avec vingt ans de boutique qui sont à 1 200 euros. » Les représentants syndicaux, qui réclament une prime de 200 E à l'approche de Noël, n'excluent pas d'autres actions d'ici les fêtes. Et le mouvement pourrait gagner d'autres magasins de l'enseigne. • J.-M. B.

Nous avons tenté, en vain, de joindre la direction.

La Voix du Nord


 
 
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Ecrit par: zorro, Le: 26/12/12