Le groupe nordiste d'électroménager et de multimédia Boulanger a prévu de regrouper ses services administratif et logistique sur un même site, entre les laboratoires Anios et le Heron Parc, dans la métropole lilloise, et en profite pour installer un « magasin-école ». Les quelque 20 000 m² de bureaux et la surface commerciale de 5 000 m² devraient être livrés dans deux ans.
Il va quitter la rue de l'Avenir, à Villeneuve-d'Ascq, pour s'inventer une nouvelle destinée à Lezennes, à un jet de pierre de là. Le magasin Boulanger en profite pour grossir et devenir le plus grand de la région. Il va vendre des cafetières, des machines à laver, des ordinateurs, mais aussi un concept : « un "forum" de 2 000 m² sera adossé au magasin, avec des "univers" où nous proposerons des cours de cuisine, d'informatique, un espace de découverte de nouveaux produits et de logiciels », décrypte Bruno Pouyau, chargé du développement de Boulanger.
De quoi tenir la dragée haute à son concurrent direct, Darty, qui lui fait quasiment face.
Ce concept, très tendance dans la galaxie Mulliez, permet d'adosser un magasin « école », où seront testées toutes les innovations marketing, à un siège social. C'est déjà le cas avec Décathlon à Lesquin, ou encore avec Groupe Adeo à Ronchin, même si le show room n'est pas ouvert au public.
Car Boulanger profite de regrouper à Lezennes tous ses services centraux, basés pour partie au CRT de Lesquin, et au-dessus de l'actuel magasin villeneuvois (marketing et centrale d'achat). « Nous allons faire construire 20 000 m² de bureaux que nous n'occuperons pas entièrement, dans un premier temps », pointe Bruno Pouyau. Quelque 700 salariés du siège, qui gèrent la chaîne de magasins implantés uniquement dans l'Hexagone, travailleront aux côtés de la centaine de collaborateurs du magasin new age.
L'emménagement des salariés Boulanger et l'ouverture du magasin sont tous deux prévus « à l'horizon 2014 », insiste-t-on au sein du groupe. « Nous avons déposé un permis de construire en juillet qui a dû être modifié à cause du changement de législation sur les normes sismiques », explique Bruno Pouyau. Le permis est encore à l'instruction. Le groupe devrait acheter les 3 ha de terrain, propriété de LMCU (voir ci-dessous) « avant la fin de l'année ».
Premiers coups de pioche attendus au deuxième trimestre 2012, après une phase de comblement des catiches. Même problématique que pour le Grand Stade, à quelques dizaines de mètres de là. Un voisin pas trop encombrant pour le groupe qui a sciemment décidé d'implanter son siège « là où il y a de la vie », pour bénéficier des services et des transports en commun.
